Baudon accueille cette année la 9ème édition du Festival des Architectures Vives du 11 au 15 juin.
Cette année c'est Cécile Meersman et Anaïs Outurquin qui se prêtent à l'exercice en installant Cumulus dans la cour intérieure de Baudon de Mauny.
Quoi de plus sensuel qu’un frôlement
inattendu, des chatouilles soudaines qui nous parviennent et nous
englobent, qui nous caressent le bras, la nuque, nous effleurent le nez ?
Le projet tire partie de la matérialité même de la plume qui, légère,
virevoltante, et parfois piquante, révèle lorsqu’elle les touche les
corps et l’architecture. L’installation fonctionne comme amplificateur
d’espace, en montrant l’invisible : le flux visqueux de l’air, les corps
qui passent, et l’architecture qui demeure. Or, qu’est ce que la
sensualité si ce n’est le rapport aux corps, à la matière, au toucher ?
Le rideau de voluptés ainsi mis en place laisse apparaître des
silhouettes furtives, entre rêve et réalité. L’expérience sensorielle
qui a lieu nous fait alors perdre tout repères : au fur et à mesure que
l’on s’enfonce dans le gouffre duveteux, qui peut encore définir le
Nord, le Sud, ou l’entrée qu’il a emprunté ? Et c’est à ce moment précis
que le visiteur est le plus à même de profiter pleinement de la
sensualité architecturale, loin de tout réflexe intellectuel : ce qui
compte c’est le corps, la matière, l’architecture, le ressenti, le
toucher, l’expérience.
Baudon welcomes the 9th Festival of Architectures Vives from june 11th to 15th.
This year, Cécile Meersman and Anaïs Outurquin lends themselves to the exercise by installing Cumulus in the courtyard of Baudon de Mauny.
What could be more sensual than an unexpected touch, suddenly tickling,
reaching and enveloping us, caressing our arms, neck, and nose? The
project takes advantage of the materiality of the feathers – light,
swirling, and sometimes prickly – revealing bodies and architecture as
they touch them. The installation operates as an amplifier of space,
showing the invisible: the viscosity of the air, the bodies that pass,
and the architecture that remains. What is sensuality, if it does not
the have to with the body, substance, and touch? The sensuous curtain
reveals furtive silhouettes, between dream and reality. The sensory
experience that takes place makes us lose our sense of orientation. As
one gradually sinks into the silky fog, how can one still tell North
from South, or the entrance he took? And it is at this point that the
visitor is more likely to enjoy the sensuality of the architecture, far
from any intellectual reflex: what counts is the body, the matter, the
architecture, the feeling, the touch, the experience.